Il y a une semaine, je vous parlais de la naissance du petit de Kasatka.

Dans le monde de la cétologie, il y a deux clans : les pro-caps et les anti-caps. Les premiers sont ceux en faveurs de la captivité, les derniers sont ceux qui se battent pour mettre un terme à cette industrie d’esclavage.
Les pro-caps affirment que les orques captives ont la même durée de vie moyenne que les orques en liberté. (Attention, ne pas confondre « durée de vie moyenne » et « espérance de vie ».)

Combien de temps vivent les orques captives ? Quel est le taux de mortalité juvénile en captivité ?
Beaucoup avant moi ce sont penchés sur la question, et il est temps que je vous parle des statistiques. Il y a un dicton qui dit

« ce qui est bien en Sciences, c’est que peu importe si vous y croyez ou non, ce sera toujours vrai ».

Sur les 197 orques captives depuis 1964 jusque 2010, presque 2/3 d’entre-elles n’ont pas passé le cap de 10 ans de vie en captivité. Moins de 30 orques ont survécu plus de 20 ans en captivité.

Voici maintenant un graphique qui représente le taux de décès des orques captives, depuis les premières captures. Ce qui est intéressant, c’est de voir qu’il ne semble y avoir aucune amélioration depuis le milieu des années 70. Comment ça se traduit ? Tout simplement parce que les premières techniques de captivité étaient bien archaïques pour les cétacés qui ne survivaient pas longtemps. Ca veut aussi dire que finalement, il n’y a eu aucune amélioration de leur état en captivité depuis 1970 et qu’il est donc impossible de recréer à l’identique leurs conditions de vie en liberté !

Les chercheurs en cétologie ont déterminé la durée de vie moyenne d’une orque mâle en liberté de 30 ans, et 50 ans pour les femelles. Tandis qu’une femelle orque peut atteindre la même espérance de vie que nous autres humains, voire plus, comme le témoigne l’orque matriarche Granny, qui a un âge estimé à 104 ans !

Malgré ces notions largement communiquées et ces chiffres mondialement répandus, les représentants de parcs marins continuent d’affirmer publiquement que les orques ne vivent pas plus de 20 ans.

En fait, ça revient à se demander « de quel côté dois-je me positionner ? »
C’est simple :

Pro-caps	Anti-caps
-Propriétaires de parcs marins ou delphinariums -Dresseurs -Visiteurs de parcs marins ou delphinariums	-Scientifiques -Titulaires d’un Doctorat Universitaire en  Biologie Marine

Alors ? Vous avez choisi ?