Richard O’Barry et les dauphins

Richard O’Barry et les dauphins

flipperBonjour à tous ! Comme promis, voici l’article concerné à Flipper et son dresseur, Richard O’Barry. J’ai trouvé une interview géniale de Ric O’Barry sur le blog des dauphins. Pierre, le créateur du blog, a eu la chance de le rencontrer et de pouvoir l’interviewer à l’occasion de la semaine internationale du dauphin captif en 2004.


Ric raconte qu’il a capturé chacun des cinq dauphins qui jouaient le rôle de Flipper dans la série télé et qu’ils les a tous entrainés, « depuis le premier épisode, jusqu’au tout dernier ». À cette époque, il était déjà conscient que les dauphins étaient des êtres intelligents et dotés d’une conscience. Mais son monde n’a basculé qu’à la fin du tournage de la série quand un des dauphins, Kathy, s’est suicidée, sous ses yeux.

Cliquez ici pour voir la vidéo où l’on peut voir une reconstitution de l’évènement.

flipper_box_250Je trouve ce documentaire assez intéressant parce qu’on y apprend que les dauphins sont extrêmement sensibles au niveau de stress qu’ils subissent. Un grand état de choc peut les pousser à se laisser mourir (certains scientifiques se refusent d’employer le terme « suicide »). En effet, le terme « suicide » impliquerait que les dauphins aient une conscience. Mais il y a un nombre abondant de preuves qui attestent qu’ils en ont une. Un des exemples du documentaire nous emmène au Brésil où la survie d’un petit village dépend de l’aide des dauphins. Là-bas, chaque pêcheur a son dauphin. Attention, il s’agit de dauphins en liberté qui choisissent de leur libre arbitre de venir aider les pêcheurs à attraper des poissons. Les pêcheurs n’exploitent en aucun cas ces animaux pour leurs besoins nutritionnels. La question que l’on se pose est « pourquoi ». Pourquoi ces animaux choisissent délibérément d’aider ces hommes à pêcher ? Les dauphins n’ont besoin de personne pour pêcher, pourquoi décident-ils d’aider les hommes ? A moins qu’ils aient une conscience…
Certains scientifiques affirment que les dauphins sont capables de discerner qui nous sommes. Ainsi, il apparait qu’ils seraient capables de déterminer si nous sommes dans le besoin ou non.
Depuis l’antiquité, les témoignages de personnes sauvées par des dauphins ne manquent pas. D’ailleurs, les grecs de l’antiquité trouvaient les dauphins tellement différents des autres animaux qu’il leur était évident que ces animaux aient une âme.

Parc_Asterix_discours06Ric O’Barry montre clairement du doigt les institutions françaises qui exploitent des cétacés : le Parc Astérix ou encore le Marineland d’Antibes. On peut y ajouter Planète Sauvage (qui se trouve dans ma région) et ses 4 dauphins. J’ai d’ailleurs un dossier sur lequel j’ai commencé à recueillir toutes les informations et les caractéristiques de chacun des 4 dauphins.

tumblr_m0n0rwH0T31r1fxmto1_250Je dois dire que j’écoute et lis très attentivement tout ce qui se rapporte à Ric O’Barry. Bien sûr, il faut toujours se faire sa propre opinion. Mais je le trouve très sensé. Cette façon qu’il a de remettre en question ce que nous appelons « intelligence » ou « communication » est absolument révolutionnaire ! Il est vrai que nous avons tendance à tout rapporter à nos critères. Comme si tous les animaux raisonnaient comme nous. Nous nous trompons. L’exemple de Ric O’Barry sur les papillons (15ème question : Que pensez-vous de l’intelligence des dauphins ?) est révélateur. Nous ne pouvons pas comparer l’intelligence animale avec l’intelligence des hommes (je n’emploierai pas l’adjectif « humaine » ici, car je trouve que cet adjectif n’est pas que relatif aux hommes mais à chaque être humain).
Je trouve également qu’il décrit très bien les comportements humains vis-à-vis des dauphins. Disons que je le rejoins à 100% quand il affirme que les gens qui s’intéressent aux dauphins le font en se demandant ce qu’il y a à tirer du dauphin, « qu’est-ce que les dauphins peuvent faire pour nous ? »
Nous sommes une société nombriliste qui a oublié d’où elle venait. Nous voyons les dauphins comme des outils qu’il faut optimiser pour nos besoins et notre plaisir. Or, ce sont des créatures à part entière, intelligentes, sociales et étonnantes ! En fait, nous avons besoin de tout contrôler. C’est ce qu’explique Ric O’Barry quand il parle des animaux de la jungle que nous voulons voir à tout prix, sans se soucier de leur intimité. Se protéger d’attaques de lionnes ou autres animaux sauvages dans la jungle est une chose ; les enfermer dans un zoo en est une autre.
D’un point de vue général, les exemples ne manquent pas pour montrer que l’homme ne peut pas tout contrôler. L’homme a beau construire des digues, elles ne feront pas long feu sous l’effet d’un tsunami par exemple. Tout a des conséquences. Capturer et emprisonner des dauphins aussi.
Ric O’Barry conseille aux français qui veulent agir de rejoindre le groupe appelé One Voice : un groupe qui propose « de l’éducation et de l’action directe » pour la protection des animaux.

6a00d8341c630a53ef0105364d325d970b-800wiIl ne faut pas tomber si facilement dans le piège de la critique. C’est pourquoi il faut d’abord savoir de quoi nous parlons. Si vous êtes aujourd’hui en train de lire cet article, c’est que vous vous intéressez quelque part à la liberté des dauphins. Ou à l’agitation autour des delphinariums. Ou que vous venez de voir The Cove.
Je ne jette pas la pierre sur ceux qui se rendent dans des delphinariums. J’ai moi-même été dans plusieurs delphinariums. J’ai visité le Marineland d’Antibes deux fois (une fois très très jeune, puis une autre fois lorsque j’étais adolescente). J’ai été sensible à la différence entre les spectacles de dauphins et ceux des orques : la façon dont nous étions d’humeur plus joyeuse à voir les dauphins sauter alors que nous étions davantage impressionnés à voir l’imposante grandeur des orques.
J’ai même passé un entretien d’embauche dans le bassin des dauphins de Planète Sauvage il y a 2 ans. L’industrie de la captivité est douée. Je voyais en effet ces cétacés comme des « clowns acrobates » sans me soucier de leurs sentiments ou leur origine. Pourtant, j’avais déjà lu de nombreux livres à leur sujet. Disons que ma petite expérience prouve que l’opinion peut changer vite. Chez moi, le changement a été radical. On peut devenir réellement impliqué en très peu de temps dans le respect et la libération des animaux en captivité. Moi aussi je me trompais il n’y a pas si longtemps de ça. Aujourd’hui je fais en sorte de passer le message.
Il aura fallu que je découvre le film The Cove et que je me documente sur le sujet pour que mon point de vue bascule. Je souhaite, j’espère que cette « révélation » en éveillera d’autres.
En revanche, ceux qui ont conscience de cet immense abus qu’est la captivité, mais qui continuent de cautionner les parcs marins ou zoos ont le don de m’irriter et de m’attrister profondément.
Au risque de répéter ce que j’écris à la fin de chacun de mes articles : parlez-en autour de vous. Faites connaitre la vérité sur la captivité. De nombreuses victoires attestent que ce mouvement n’est pas du vent. À vous d’en faire partie ! 🙂

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