Les orques au coeur de toutes les discussions

Les orques au coeur de toutes les discussions

Alors que le 12 octobre on apprend que l’orque Valentin du Marineland d’Antibes est décédé, le jeudi 8 octobre, le SeaWorld de SanDiego a reçu l’approbation par la Commission Californienne d’agrandir leurs bassins pour la somme de $100 millions et par la même occasion, l’interdiction de reproduire leurs orques entre elles.

Les activistes reçoivent cette nouvelle comme une « bénédiction » car elle indique la fin des orques captives dans le parc de Californie. En effet, cela signifie que les 11 orques actuellement présentes dans les bassins seraient les dernières à y être.

L’acte de loi interdit la reproduction par insémination artificielle et condamne également le transfert, l’achat ou l’échange d’orques captives.

Pour SeaWorld, le commencement des travaux de la zone Blue World a un gout amer. Les représentants se défendent en indiquant que « la reproduction est une partie intégrante de la vie d’un animal et que c’est inhumain de le priver de ce droit. »
Pour le moment, le groupe n’exclut pas de faire appel.

Pourtant, nous savons que la valeur du groupe SeaWorld en bourse a largement chuté en deux ans, depuis la diffusion du documentaire Blackfish. 

Je rappelle d’ailleurs que Shouka, la demi-soeur de Valentin, a été transférée du Marineland d’Antibes vers un parc américain en 2002 et vit depuis 2012 dans les bassins du SeaWorld San Diego.

Affaire à suivre…

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Valentin. Droits à l’image Info Vie Marine

Quant à Valentin, une organisation américaine de protection des animaux, US Animal Protection Org, a déposé une plainte contre le gouvernement français et le parc Marineland. Pour ceux qui parlent anglais, vous pouvez lire le document >> ici <<, pour les autres, voici ma traduction (partielle) :

« 10 jours après les inondations mortelles survenues au sud de la France qui ont causé la mort de 10 personnes et d’innombrables animaux, nous sommes attristés et scandalisés d’apprendre […] le décès de Valentin, une orque mâle qui a perdu son combat pour la survie dans un bassin minuscule, inhumain et plein de boue.

Après la tempête, les seules informations disponibles sur l’état des prisonniers du parc (ceux qui sont morts et ceux qui ont survécu) venaient directement des personnes responsables de leur bien-être.

À notre connaissance, aucune organisation de protection des animaux, y compris des experts en animaux marins, n’a été autorisée à aider. […]
Un enquêteur est tombé sur une scène de dévastation totale avec beaucoup d’animaux manquants à l’appel. Un employé avait pour instructions de ne pas parler des nombreux décès. Nous avons pu voir que toute la partie « Kid’s island » a été détruite. Les photos que Marineland n’a pas pu cacher montrent la réalité : il n’y a eu aucune opération de sauvetage, juste un leurre. Il n’y avait pas de groupe électrogène en fonctionnement. Il n’y avait aucune procédure de sauvetage prévue en cas d’urgence.

C’est une catastrophe et un scandale.

Peu importe avec quelle méticulosité Marineland s’est appliqué à cacher la vérité, il est impossible de cacher un animal aussi grand qu’une orque.
Valentin n’est pas mort de vieillesse. Il est mort parce qu’il était captif et qu’il n’a pas pu s’enfuir. Nous avons tous vu les vidéos et photos des drones qui ont rapporté des images de bassins emplis de boue – une situation mortelle pour n’importe quel animal déjà malchanceux d’être en captivité.
La tragédie pour tous ces animaux marins qui ont perdu la vie et ceux qui sont encore en état de survie est qu’ils sont littéralement à quelques mètres de la mer, leur habitat naturel, mais qu’ils n’y ont pas eu accès.

Les animaux de Marineland ne sont pas morts en captivité, ils sont morts PARCE QU’ILS étaient en captivité. Marineland doit être jugé comme responsable.
[…]

Nous demandons à ce qu’une enquête indépendante soit également réalisée pour révéler au grand public ce qui s’est réellement passé.

Une orque morte à cause d’une inondation… Quelle ironie…

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